mardi 27 novembre 2012

Paris votera "oui" au statut d'Etat d'observateur à l'ONU pour la Palestine


Soixante-cinq ans jour pour jour après l'adoption par l'Assemblée générale de l'ONU, en 1947, du plan de partage de la Palestine qui prévoyait l'établissement d'un État juif et d'un État arabe, le président palestinien Mahmoud Abbas va voter, jeudi 29 novembre, par l'Assemblée générale, une résolution faisant de la Palestine un Etat observateur à l'ONU.
Si le suffrage favorable d'une majorité des 193 membres de l'Assemblée générale est acquis, l'enjeu portera sur le vote des pays européens et des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne). 
Tour d'horizon des intentions de vote.
La France:La France votera cette semaine en faveur de l'octroi d'un nouveau statut rehaussé de la Palestine à l'ONU, celui d'Etat observateur.
"Ce vote, nous allons le faire avec cohérence et lucidité. Vous savez que depuis des années et des années, la position constante de la France a été de reconnaître l'Etat palestinien. C'est la raison pour laquelle jeudi ou vendredi prochain, quand la question sera posée, la France répondra oui", a justifié à deux jours du vote le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.



L'Italie:Dans un revirement de dernière minute, à contre-courant de la politique pro-israélienne soutenue pendant des années par l'ancien président du Conseil  Berlusconi, l'Italie est passée vendredi du camp des abstentionnistes au camp du "oui". "Cette décision fait partie intégrante de l'engagement du gouvernement italien destinée à relancer le processus de paix avec l'objectif de deux Etats, israélien et palestinien, qui puissent vivre côte à côte, en paix et en sécurité", a expliqué le gouvernement italien.
"La décision italienne de  soutenir (cette résolution) est un encouragement à poursuivre sur la voie du dialogue et contre tout extrémisme. La naissance d'un Etat palestinien membre à part entière de l'ONU pourra advenir exclusivement à travers la négociation et une entente directe entre les parties", précise-t-il.

POSITION CONSTANTE DE PARIS DEPUIS 1982
Le ministre a rappelé que cette position constante de Paris en faveur de la reconnaissance d'un Etat palestinien avait été exprimée en 1982 devant la Knesset par le président socialiste François Mitterrand. Elle avait été réaffirmée l'an dernier sous la présidence de Nicolas Sarkozy lors de l'admission de la Palestine à l'Unesco (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) et figurait dans le programme de campagne présidentielle du candidat François Hollande.
"Mais, en même temps, il faut faire preuve de beaucoup de lucidité, d'une part parce que le texte (de la demande palestinienne) est actuellement en discussion et d'autre part parce que le moment où cette question va être proposée est très délicat", a poursuivi Laurent Fabius. Le ministre a évoqué à cet égard le cessez-le-feu "extrêmement fragile" à Gaza, la perspective des élections israéliennes et le changement prochain de l'administration américaine.

LA POSITION DES AUTRES ETATS
L'Autriche, la Russie, la Chine, la Belgique, la Suisse, la Norvège, la Finlande, le Danemark, la Suède et l'Espagne ont annoncé qu'elles voteraient également, en faveur de la Palestine. L'Allemagne devrait finalement s'abstenir. Les Etats-Unis, l'un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité, ont menacé d'utiliser leur veto pour contrer toute tentative des Palestiniens de devenir membres de plein droit de l'ONU. Le statut d'Etat membre doit être validé par le Conseil, contrairement à celui d'observateur, qui doit être voté par l'Assemblée.

Europe Ecologie Les Verts salue la décision de la France, annoncée par le Ministre des Affaires étrangères, d’apporter une réponse positive à la demande de la Palestine qui déposera le 29 novembre prochain à l’Organisation des Nations Unies sa demande de statut d’Etat non membre.

La décision de la France est un signal politique fort pour la paix dans la région et pour les nombreux citoyens et citoyennes attachés, depuis de longues années, à la reconnaissance des droits du peuple palestinien.
La communauté internationale doit enfin faire entrer l’Etat palestinien avec les frontières de 1967 et avec Jérusalem-Est comme capitale, dans la communauté des Nations, en accord avec l’ensemble des résolutions des Nations Unies.




vendredi 23 novembre 2012

PRIMARIE DEL 25 NOVEMBRE: OPPURE VENDOLA


















Ci sono molti temi di cui i politici non parlano spesso, temi decisivi come l'energia, la salute e il clima.
Con la nuova campagna di Greenpeace Italia www.greenpeace.org/italy/it  IoNonViVoto.org pretendiamo da chi si candida a governarci risposte serie su questioni che riguardano l'aria che respiriamo, il lavoro, lo sviluppo del Paese, i cambiamenti climatici:
"Cari leader politici, siete amici del carbone e del petrolio? Io non vi voto! Attraverso l'affissione di manifesti con il volto di alcuni leader politici del Paese e il lancio di una nuova piattaforma web parte la nostra sfida alla politica fossile. 
I manifesti, che i nostri attivisti hanno affisso ritraggono Bersani, Alfano, Renzi, Casini e Fini e rimandano al sito www.IoNonViVoto.org attraverso cui tutti i cittadini che credono in un futuro di energia pulita, lontano dall'inquinamento e dai disastri di carbone e petrolio, possono mandare un messaggio chiaro a chi si candida a governare il Paese. Non è un messaggio astensionista ma l'occasione giusta e imperdibile per porre delle condizioni chiare e inequivocabili ai candidati alle prossime elezioni. Se decidi di firmare la petizione manderai a tutti i leader politici questo messaggio forte e chiaro: il mio voto non è disponibile a chi vuole fare dell'Italia un nuovo Texas petrolifero, a chi consente la costruzione di nuove centrali a carbone, a chi frena la crescita delle energie rinnovabili e con essa l'occupazione e l'economia. 
L'Italia vive da sempre una condizione di forte dipendenza, in campo energetico, dalle importazioni. La bolletta nazionale è di oltre 60 miliardi di euro l'anno. Continuare a investire nello sviluppo delle fonti fossili equivale a condannare il Paese, a cronicizzare questa dipendenza. Carbone e petrolio distruggono il clima, inquinano, generano pochissima occupazione e causano molti danni che le aziende energetiche non compensano mai. 
A riguardo Greenpeace ha inviato un questionario molto preciso a tutti i leader politici nazionali. Al momento hanno risposto in pochi. Noi continueremo fino all'ultimo la nostra campagna per ottenere risposte e impegni su temi decisivi come l'energia, la salute e il clima. Informeremo attraverso tutti nostri canali di comunicazione chi sono, tra i leader nazionali, i veri alleati delle lobby fossili. Quelli che non voteremo mai più. Se parteciperai con noi, firmando la petizione, se saremo in tanti, diventeremo più forti, efficaci e convincenti.

Sapevi che in Italia la produzione di elettricità con il carbone causa circa 570 morti premature l'anno e oltre 2,6 miliardi di danni? Sapevi che stanno svendendo i nostri mari alle compagnie petrolifere e stanno affossando le rinnovabili? 

Se non vuoi dare il tuo voto a chi promuove il carbone e il petrolio e frena lo sviluppo delle energie pulite, firma la petizione IoNonViVoto.org. Basta compilare il form per mandare a tutti i leader politici un messaggio forte e chiaro: il mio voto non è disponibile per chi è amico delle fonti fossili.

Fra le risposte dei diversi candidati alla campagna di Greenpeace, quelle di Nicchi Vendola mi sembrano nettamente più convincenti:
"Greenpeace Italia chiede ai candidati alle Primarie del centrosinistra: "Siete amici del petrolio e del carbone?"
La mia risposta la conoscete ed è NO. Ho risposto immediatamente a Greenpeace, come potete leggere qui. Ho anche illustrato loro il mio approfondimento di programma sulla gestione energetica:
http://www.nichivendola.it/cms-upload/12_oppure_vendola_energia.pdf
Si può vivere producendo energia senza inquinare. si può crescere creando lavoro dalla produzione di energie rinnovabili, si può aiutare il Paese riducendo le tasse su chi risparmia calore e abbatte gli sprechi."

mardi 20 novembre 2012

Israël/Palestine: la politique et le respect du droit doivent faire taire les canons. L’impunité d’Israël doit cesser.




http://blog.mondediplo.net/2012-11-16-Vivre-sous-les-bombes-a-Gaza

http://blog.mondediplo.net/2012-11-15-Gaza-assassinats-et-desinformation


Le 16 novembre 2012, le chef militaire du Hamas, Ahmad Jabari a été assassiné lors d’un nouveau raid aérien israélien. Samedi 17, les roquettes lancées contre une patrouille israélienne le long de la ligne dite de « démarcation » ont blessé trois soldats israéliens. La réaction disproportionnée d’Israël ne s’est pas fait attendre: les raids aériens et les tirs de chars de Tsahal ont déjà fait de nombreux morts et blessés, l'armée a tué 100 palestiniens dont plus de 20 enfants ces 4 derniers jours.
Des appels à la vengeance ont été immédiatement diffusés sur la radio  du Hamas. Il est à craindre qu’à nouveau la région ne s’embrase. Les affrontements qui se sont déroulés ces derniers jours entre l’armée israélienne et les groupes armés de Gaza sont extrêmements préoccupants.
Les attaques aériennes israéliennes doivent cesser. Affaiblir le Hamas par l’assassinat ciblé de ses dirigeants créé les conditions d’une instabilité politique et militaire majeure à Gaza et dans toute la région. Cette stratégie du plus fort donne qui plus est matière aux groupes salafistes qui pourront ainsi agir hors du contrôle du gouvernement actuel. La société civile de Gaza a été et demeure la première victime de ces conflits.
Face à cette stratégie du pire, la communauté internationale ne peut plus  se contenter d’appeler à la « retenue » et ou de « déplorer » les affrontements et attaques.
Il faut coûte que coûte éviter une nouvelle opération « Plomb durci » comme en 2008/2009.
La France doit œuvrer afin que l’UE et les Nations unies interviennent de façon ferme auprès du gouvernement israélien. Il est impératif de lui faire accepter la médiation égyptienne pour un cessez-le feu.
Les Nations Unies et l’Union Européenne doivent exiger la fin des bombardements et des assassinats ciblés.
La communauté internationale doit également envoyer un signe fort vis à vis des Palestiniens et des Israéliens où le droit international prendra toute sa place. L’occasion se présente : il est crucial de se prononcer favorablement pour que la Palestine soit reconnue comme « Etat non membre » au sein des Nations Unies le 29 novembre prochain à l’Assemblée générale.
La France doit assumer sa  responsabilité afin de donner une chance réelle aux négociations en soutenant la demande palestinienne. Il s’agit de l’un des engagements pris par François Hollande durant la campagne présidentielle. Il est nécessaire de le tenir.

jeudi 15 novembre 2012

6 mois de politique pour le Développement

Changer l'ordre des choses n'est pas un exercice facile et de nombreux électeurs, écologistes, citoyens se posent la question -fort légitime- de savoir ce que font des ministres écologistes dans un gouvernement où les "exploits" du ministre de l'intérieur Valls sont portés au pinacle alors même que les priorités non satisfaites demeurent la création d'emplois, la transition écologique, la justice sociale ... nous aurons l'occasion de dresser un premier bilan des 6 premiers mois de la nouvelle Assemblée et de l'action gouvernementale avant la fin de l'année.
Aujourd'hui, je vous convie à lire ci-dessous un compte-rendu de l'action de Pascal Canfin, ministre délégué chargé du Développement, au service du développement et de solidarité internationale. D'autres chantiers sont ouverts et il les présentera dans les prochains mois.
N'hésitez pas à critiquer, commenter et diffuser ce compte-rendu si vous le jugez utile! 
Je propose mon propre point de vue à la suite de cette présentation de Pascal Canfin.





6 mois de changement pour le Développement

En six mois qu’est ce qui a changé au Ministère du développement ? Le nom d’abord. Pour la première fois la France a un ministre chargé à temps plein de la politique du développement.
Le ministère de la coopération, avec tout ce qu’il pouvait véhiculer, n’existe plus. Avec la disparition de la cellule Afrique autonome, maintenant intégrée à la cellule diplomatique de l’Elysée, c’est l’ensemble de l’organisation institutionnelle qui a été modifiée. Et ces nouvelles pratiques ont été confirmées à Dakar et à Kinshasa par le président de la République.

Bien sûr, l’Afrique est et restera la priorité en matière de politique d’aide au développement tout simplement parce que c’est là que se trouvent les situations de plus grande pauvreté. Mais, avec la mondialisation, la France n’y est plus qu’une actrice parmi d’autres, en coopération… ou en concurrence avec les Chinois, les Turcs, les Indiens, les Brésiliens, les Allemands,… Il n’y a plus de relations obligées et c’est une bonne nouvelle.

1-Les Assises du développement: une concertation sans équivalent depuis 15 ans.
Le 5 novembre j’ai lancé, à la demande du Premier ministre, les Assises du développement et de la solidarité internationale qui étaient un engagement du Président de la République. Cela faisait 15 ans que la France n’avait pas mis en débat sa politique de développement.
En 15 ans le monde a changé et nous devons renouveler nos analyses et rénover nos politiques. Cinq chantiers seront l’occasion de se pencher notamment sur la cohérence des politiques agricoles ou commerciales avec les enjeux de développement. Mais aussi sur les meilleures façons d’articuler politiques nationales et coopérations décentralisées. Ou encore sur le renforcement de la nécessaire transparence de notre aide ou notre capacité à en évaluer l’impact. Ces Assises réuniront pendant quatre mois l’Etat, les parlementaires, les élus locaux, les ONG, les entreprises, les fondations, les organismes de recherche, les partenaires du sud… avec l’objectif de rénover ensemble notre politique de développement. Elles seront conclues par le président de la République début mars 2013. Pour que la concertation soit la plus large possible, chacun est invité à participer aux Assises sur le site diplomatie.gouv.fr.

2-Un effort de solidarité maintenu malgré la crise
Le projet de budget 2013 préserve l’effort budgétaire consacré à l’aide publique au développement. La mission budgétaire, c'est-à-dire le principal budget dédié au financement de l’aide au développement, est stabilisée sur la période 2013-2015 par rapport à la dépense réalisée en 2012. La baisse faciale du budget tel que défendu devant le Parlement correspond à un moindre besoin de financement du Fonds européen de Développement dont le rythme de mise en oeuvre est plus lent que prévu. De plus, et malgré le contexte budgétaire difficile, le gouvernement a décidé d’affecter au développement, de manière extra-budgétaire, 10% du produit de la taxe française sur les transactions financières avec pour priorité la lutte contre le changement climatique et la santé, notamment en Afrique. Ces fonds, qui représentent 480 millions d’euros sur 3 ans, viennent s’ajouter au budget de l’aide publique au développement. C’est un signal très fort du maintien de l’ambition française en matière de solidarité internationale, même si, je le sais bien, les besoins non satisfaits restent immenses.
Nous avons également décidé, conformément à un engagement de François Hollande, de doubler progressivement la part de l’aide qui passe par les ONG, et ce dès le projet de loi de finances 2013.
Quant au fait de consacrer 0,7 % du PIB à l’aide publique au développement, cela reste bien évidemment un objectif structurant. Il s’agit pour nous maintenant de définir une perspective budgétaire crédible pour y parvenir, ce que les précédents gouvernements ne sont pas parvenus à faire.

3-Soutenir la transition écologique au Sud
Nous avons commencé à réorienter le contenu des politiques de développement pour qu’elle soutienne la transition écologique au Sud. Les 6 milliards d’euros d’investissements que l’Agence française de développement (AFD) consacrera au secteur de l’énergie dans les trois prochaines années auront désormais deux priorités hiérarchisées comme telles : les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Si l’AFD n’était pas inactive en la matière, les priorités sont maintenant clairement définies. La prochaine étape est d’accompagner les Etats du Sud dans le développement des énergies renouvelables. Ils pourront ainsi adopter un chemin leur permettant d’accroître leur accès à l’électricité tout en ne tombant pas dans une dépendance trop grande aux énergies fossiles. A titre d’exemple, ce travail est déjà engagé en Haïti ou encore au Sénégal. Enfin, j’ai réouvert le dossier du financement par la France de l’initiative équatorienne Yasuni. Un dossier est maintenant en cours d’instruction et la réponse sera donnée au premier trimestre 2013.

4-Contre l’accaparement des terres, pour une agriculture durable
Avec Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, j’ai participé au sommet annuel du Conseil de sécurité alimentaire de la FAO à Rome. En mai 2012, les Etats se sont mis d’accord pour définir des « principes volontaires » pour lutter notamment contre l’accaparement des terres. C’est une première étape. 
Mais comme leur nom l’indique ces principes ne sont que volontaires. Nous allons maintenant accompagner les pays qui le souhaitent pour introduire ces mesures dans leurs législations nationales. Par ailleurs, je veillerai à ce que les opérateurs publics ou sous contrôle public, comme l’AFD ou Proparco, la filiale de l’AFD en charge des financements privés, ne soient en aucun cas utilisé pour financer des investissements agricoles qui ne respecteraient pas ces principes. Enfin, au plus tard début 2013, l’AFD adoptera son nouveau cadre d’intervention en matière agricole pour les trois prochaines années. Mon objectif sera de contribuer à promouvoir les formes d’agricultures durables, familiales…les seules à même, j’en suis convaincu, d’assurer la sécurité alimentaire de ces pays.

5-La transparence des investissements des grandes entreprises européennes : la France prend le leadership
Les flux financiers qui sortent des pays du Sud en passant notamment par les paradis fiscaux,et qui empêchent les Etats de collecter des impôts, représentent des montants 10 fois supérieurs à celui de l’Aide publique au développement. Je suis donc de très près la négociation européenne actuellement en cours pour rendre obligatoire le reporting pays par pays et projet par projet. Les échanges que j’ai eus avec mes homologues européens m’ont permis de constater que la France avait, maintenant, la position la plus ambitieuse des Etats, au côté des Etats scandinaves. Et comme le montre les négociations en cours la France a réussi à faire bouger les lignes dans des pays plus réticents, en s’appuyant sur les avancées obtenues au Parlement européen.
D’autre part, la France est le premier pays à soutenir officiellement le nouveau fonds de la Banque Mondiale qui va permettre aux Etats africains qui le souhaitent de faire financer des journées d’avocats et de fiscalistes pour mieux négocier les contrats face aux grandes entreprises. Un tiers de ce fonds sera financé par la France avec un effet levier potentiellement très important puisque cette initiative devrait permettre aux Etats de toucher davantage de royalties et de lever davantage d’impôts pour mener à bien leurs propres politiques publiques.

6-Renégocier les Accords de partenariats économiques (APE)
Le président de la République l’a annoncé lors de son déplacement à Dakar : la France estmaintenant favorable à une renégociation du contenu des APE, ces accords commerciaux qui incitent les Etats africains à ouvrir leurs marchés. C’est pourquoi, contrairement au précédent gouvernement, nous soutenons le report à 2015, voire 2016, de la date à laquelle les Etats africains doivent conclure ces accords avec l’Union européenne. Reste maintenant à faire évoluer la position des autres Etats membres. La négociation avec le Parlement européen esten cours et aboutira dans les prochains mois.

7-Des règles plus strictes contre la corruption et les paradis fiscaux.
Pour la première fois l’AFD vient de formaliser dans un document unique l’ensemble de ses procédures relatives à la lutte contre la corruption et le traitement des paradis fiscaux. En matière de lutte contre la corruption, l’AFD utilisera dorénavant les listes dressées par la Banque mondiale pour exclure de ses marchés les entreprises impliquées dans des cas de corruption. L’Agence renforcera également ses processus de contrôle en liaison avec la
société civile. Enfin concernant les paradis fiscaux, l’agence s’interdit de travailler avec des entités localisées dans des juridictions non coopératives.
Vers de nouvelles clauses sociales et environnementales dans les appels d’offres de l’AFD.
L’AFD finance chaque année 5 milliards d’euros dans des projets de développement dont la majeure partie sous la forme d’appels d’offres. Nous avons fait insérer dans le plan d’orientation stratégique, adopté en octobre dernier, le principe selon lequel l'Agence devra intégrer des clauses de responsabilité sociale et environnementale (RSE) dans la passation de ses marchés. Elle accompagnera également les entreprises locales dans leurs propres efforts de RSE afin que cette exigence accrue ne se fasse pas au détriment du tissu économique local.
Enfin, nous avons adopté le principe selon lequel chaque projet soumis au financement de l’AFD fera dorénavant l’objet d’une analyse «extra-financière». Dans quelques mois, un « second avis développement durable » viendra donc compléter l’avis financier.

8-La fin des mélanges entre gestion des flux migratoires et développement
Nous avons mis fin à la liaison entre la politique de développement et la politique migratoire.
Le précédent gouvernement avait déplacé une partie du budget alloué au développement du Quai d’Orsay vers le ministère de l’Intérieur pour pouvoir négocier le financement de projets comme contrepartie à une politique de contrôle des flux migratoires « à la source ». Ce lien a été supprimé puisque la totalité du budget concerné revient sous ma responsabilité dès 2013.

Pascal Canfin, Ministre délégué chargé du Développement



Mon point de vue:
Pour l'aide publique développement aussi, le changement se fait attendre.

Pas plus avec François Hollande que sous Nicolas Sarkozy, l'objectif de consacrer 0,7 % du revenu national brut à l'aide publique au développement (APD) n'est jusqu'à présent atteint. En 2013, la France y consacrera, avec 9,826 milliards d'euros, 0,46 % de son RNB, soit un pourcentage redescendu en dessous de celui de 2009 (0,47 %).

Pour la gauche et les écologistes, la politique d'aide au développement permet de nouer d'autres relations entre le Nord et le Sud, et notamment avec l'Afrique subsaharienne: elle a  donc toujours été jugée prioritaire. Les chiffres secs ne traduisent pas cette priorité. Surtout quand ces chiffres ne disent pas toute la vérité : l'actuel gouvernement recourt aux mêmes artifices de dissimulation que ses prédécesseurs, au point que le rapporteur en vient à s'interroger sur la "sincérité des chiffres".
Les députés socialistes, communistes, écologistes et radicaux ont voté les crédits de l'APD – examinés lundi 12 novembre à l'Assemblée nationale –, malgré les critiques qu'ils avaient formulées en commission. Jean-Paul Bacquet (Socialistes, républicains et citoyens, Puy-de-Dôme) a cependant estimé que "le pourcentage annoncé de 0,46 % est faux". "Si nous retirons un certain nombre d'éléments qui ne sont pas pris en compte par tous les pays, ce pourcentage tombe à 0,37 %", a-t-il précisé. François Asensi (Gauche démocrate et républicaine, Seine-Saint-Denis), Noël Mamère (écologiste, Gironde) sont allés dans le même sens.
La potion est donc amère. Outre le ralentissement des crédits de l'APD, c'est aussi le retard dans le respect des engagements de François Hollande sur le reversement d'une part de la taxe sur les transactions financières (TTF) qui suscite de forts remous à gauche et dans les organisations non gouvernementales (ONG), comme je l'avais déjà signalé dans un post précédent, le 14 septembre 2012 ("Que penser de la TTF?"). Devant l'Assemblée générale des Nations unies, le 25 septembre, le président de la République avait lancé un appel en faveur des financements innovants, à travers, notamment, l'instauration de la taxe sur les transactions financières. "La France s'est dotée de cette taxe, s'était félicité M. Hollande. Elle a même pris un autre engagement : celui de reverser une partie des produits de cette taxe, au moins 10 %, pour le développement."
Répondant à cet engagement du chef de l'Etat, l'article 27 du projet de loi de finances pour 2013 prévoit effectivement l'affectation d'"une fraction de 10 % du produit de la taxe" au Fonds de solidarité pour le développement. Las, en réalité, si l'on regarde le tableau sur l'emploi des ressources allouées par la TTF publié dans le projet de loi de finances, au chapitre des évaluations préalables, il apparaît que cette affectation en faveur du développement ne sera que progressive et qu'elle n'atteindra la part de 10 % qu'à l'échéance de trois ans. D'où la colère des ONG, qui ont le sentiment d'avoir été grugées, et la gêne d'élus écologistes et de gauche d'avoir été floués.
Pour M. Gaymard, "les arguments selon lesquels la contrainte budgétaire empêcherait dans l'immédiat d'aller au-delà de ce premier pas ne résistent pas à l'examen, s'agissant de recettes additionnelles". Au nom du groupe écologiste, M. Mamère a souligné que cette part "ne correspondait pas aux engagements pris par le président de la République"
La lutte continue pour que la politique de développement passe des beaux discours moraux à un réel levier de transformation des relations Nord-Sud. Pour cela, il est urgent de s'attaquer aux paradis fiscaux et judiciaires et aux multinationales qui perpétuent la Françafrique, notamment:
1-Aux paradis fiscaux, parce qu'ils autorisent la corruption à grande échelle, le blanchiment de l'argent sale et l'évasion massive de fonds, les trafics d'influence et les valises pleines de billets, perpétuant ainsi le développement inégal. Comment faire? Par exemple, en adoptant en France et en Europe l'équivalent de la loi FATCA, votée aux Etats-Unis en 2010, qui oblige toutes les institutions financières qui ouvrent un compte à une entreprise ou  à un  particulier à le déclarer au fisc. Il s'agit donc de lutter réellement pour la levée du secret bancaire et de permettre à la justice de travailler librement.
2-Aux multinationales françaises et européennes qui ne respectent pas le droit social et environnemental français/européen, en réformant les appels d'offres, en multipliant les contrôles, en garantissant l'accès à la justice aux victimes des multinationales, en renforçant le droit dans la lutte contre les  délits financiers, environnementaux, économiques et sociaux commis par les chefs d'Etat et les "élites internationales".
A cet effet, tous les accords de coopération et d'assistance militaire devraient être revus sous contrôle parlementaire associant les associations citoyennes et ONG. L'Agence Française de Développement devra aussi être réorganisée en profondeur.
Bonne chance et bon courage à Pascal Canfin qui peut compter sur le soutien vigilant de nombreux citoyens soucieux, comme lui, de construire un monde de paix.

dimanche 11 novembre 2012

TGV Lyon-Turin : la Cour des Comptes critique le projet et confirme la position d’EELV



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Dans son avis rendu public le 5 novembre 2012, la Cour des Comptes apporte des critiques sévères au projet de TGV Lyon-Turin. 
Elle estime que les prévisions de trafics ont été surestimées et le coût du projet multiplié par 2 alors que le financement est « non défini », le pilotage du projet « insuffisant » et la rentabilité socioéconomique « faible ».
De plus, la Cour des Comptes juge que les solutions alternatives n’ont pas été étudiées sérieusement, notamment « l’alternative consistant à améliorer la ligne existante ».Ces questionnements, ces critiques et cette proposition alternative sont les mêmes que ceux présentés par les écologistes français, italiens et suisses lors de leur convention des 19-20 octobre dernier à Chambéry.  Dans leur position commune, ils affirment  « qu’un nouveau tunnel international n’est pas nécessaire, tant que les mesures fiscales et sociales favorisant le report modal ne sont pas effectives et tant que la progression constatée du trafic ne justifie pas cette réalisation ». 
Il est demandé que « les fonds européens soient mobilisés sur ce report modal, pour améliorer l’infrastructure existante » notamment sur les liaisons (Lyon – Chambéry – Vallée de la Maurienne et Turin – Val de Suze). Il est proposé la mise en place d’une fiscalité européenne dédiée au report modal équivalente à la Redevance Poids Lourds liées aux Prestations (RPLP) suisse. Elle porterait sur le trafic poids lourds de l’ensemble du réseau routier.
Au moment où des personnalités politiques françaises s’apprêtent à soutenir publiquement le projet de ligne grande vitesse Lyon Turin, l’avis argumenté de la Cour des Comptes jette un discrédit sérieux sur l’opportunité d’un tel chantier.Europe Écologie Les Verts continue de défendre son projet alternatif, le seul qui donne totale priorité au report modal du fret routier sur le rail.
Mis au débat du Conseil Politique régional d’EELV le 15 novembre, ce projet sera porté devant le Conseil Fédéral les 17 et 18 à Paris avec vocation à devenir une position commune défendue par le Parti Vert Européen.
Dossier complet sur la convention des écologistes français, italiens et suisses :http://www.convention-traversees-alpines.org/index.html

mercredi 7 novembre 2012

Afrique, Arctique, petite pêche, produits chimiques, Aéroport NDDL,etc.: l'actualité vue par Greenpeace.

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Newsletter novembre 2012
Océan : une autre pêche est possible
Anne-Marie est une femme. Elle a un petit bateau. Elle se bat pour que la voix des artisans pêcheurs soit prise en compte. RDV avec ce patron pêcheur ...
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Aéroport Notre-Dame-Des-Landes
Scandale écologique, démocratique et/ou social ? Greenpeace appelle le premier ministre à remettre en cause le projet de construction de l'aéroport et à cesser les expulsions des opposants.
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Kumi Naidoo, directeur international de Greenpeace, fait un état des lieux de la situation en Afrique, d'où il est originaire...
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Mode : une victoire de plus pour Detox
Marks & Spencer s'engage à éliminer tout rejet de produit chimique dangereux dans sa chaîne de production. La campagne Detox qui a débuté en juillet 2011 continue : à qui le tour ?
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SAVOIRFacenuke ferméVIDEOGrowing DoubtAGENDARetrouvez-nous près de chez vous
Le site d'infos Owni s'est penché sur la mise hors ligne de Facenuke, suite au retrait de plusieurs acteurs clefs de sa cartographie du secteur nucléaire français.Ce film témoignage, à voir, traite des conséquences économiques et environnementales suite à l'utilisation des cultures transgéniques et des herbicides outre-Atlantique.Notez les rendez-vous à ne pas manquer dans votre région et venez rencontrer les équipes Greenpeace.

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